Alors que le gouvernement prêche la sobriété énergétique pour cet hiver, le dernier baromètre du site monexpert-renovation-energie.fr révèle une prise de conscience des foyers français quant à la rénovation énergétique de l’habitat.
Les Français de plus en plus enclins à rénover leur logement
La 8e édition du baromètre “Les Français et la rénovation énergétique” réalisé par OpinionWay pour le site monexpert-renovation-energie.fr en septembre 2022, montre que la rénovation énergétique des habitations est devenue une priorité pour les ménages dans le cadre de la transition écologique.
En effet, pas moins d’un Français sur deux reconnaît la nécessité d’effectuer des travaux énergétiques chez lui, notamment pour améliorer l’isolation thermique ou les performances des systèmes de chauffage. 50 % des sondés envisagent ainsi d’engager des travaux de rénovation énergétique de leur logement dans les deux ans à venir.
80 % des ménages interrogés par OpinionWay affirment aussi qu’ils sont convaincus que c’est une solution efficace pour améliorer la sobriété énergétique. Ils estiment que cela permettrait de réduire l’impact de la hausse des prix de l’électricité sur leur facture et de pallier les difficultés d’approvisionnement actuelles.
Les freins à la rénovation énergétique
Ces convictions n’entraînent cependant pas toujours des travaux concrets : quand on sait qu’ils coûtent en moyenne 7 836 € d’après les propriétaires et que cette somme a doublé en un an, l’impact financier peut clairement constituer un frein majeur.
Or, les dispositifs d’aide sont bien souvent méconnus du grand public. S’il existe MaPrimeRénov ou encore les subventions privées des certificats d’économies d’énergie, 60 % des Français ne sont pas capables de citer une seule aide à la rénovation énergétique : les travaux sont donc principalement financés par le portefeuille des ménages.
Le peu de travaux effectivement réalisés s’explique aussi par la mauvaise estimation des performances énergétiques de son logement. Par exemple, 53 % des sondés ne savent pas quelle étiquette a été attribuée à leur logement par le diagnostic de performance énergétique. Beaucoup se méprennent en le surclassant par rapport à la réalité.
L’une des solutions proposées par les auteurs de l’étude est donc de rétablir les aides à l’isolation. Ces travaux permettent d’obtenir jusqu’à 65 % de gain énergétique, au lieu de s’équiper de systèmes coûteux et énergivores dans des logements parfois considérés comme de véritables passoires thermiques.
Il faudrait aussi améliorer la communication sur le DPE (diagnostic de performance énergétique), afin d’informer les Français sur leurs obligations en la matière et de ne pas le confondre avec l’audit énergétique, comme expliqué ici.
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